Série 2 : Transfert et contre-transfert
Exploration radiophonique
Comme dans la première série, chaque émission part de la découverte d’un produit pour aller à la rencontre d’un producteur et découvrir un contexte social de production (à l’exception de la première émission d’ailleurs, exception qui confirme la règle).
Une proposition faite par Jean Beaudrillard dans “La violence faite aux images”, une conférence réalisée à l’École Normale Supérieure de Paris le 19 mai 2004 m’a suivi tout au long de ces rencontres. Si la conférence est dédiée aux images et non au son, une partie du discours m’a cependant hanté pendant des semaines.
Il explique ainsi que, comme les iconoclastes voulaient détruire les images pour en détruire leur signification, nous détruisons les images en les “accablant de signification”, nous tuons les images par le sens. Or, dit Jean Baudrillard “pour que le contenu d’une image nous affecte, il faut que l’image existe par elle-même, qu’elle nous impose sa langue originale, plus importante que ce dont elle parle (…) et plus particulièrement : Pour qu’il y ait transfert sur le réel, c’est-à-dire sensibilisation au réel à travers l’image, il faut le contre-transfert de l’image et qu’il soit résolu”.
Cette série serait donc une tentative de transmettre une “image sonore” du réel en associant le premier sens de “C’est une tuerie” qui signifie “c’est merveilleusement bon” au second sens de cette même expression, le sens premier donc, qui signifie “carnage”. Quant à le résoudre…
Pour conclure, comme le rappelait Pierre Rabhi, on ne sait plus aujourd’hui au moment de passer à table, s’il faut nous souhaiter bon appétit ou bonne chance…
L’ensemble de la série est disponible sur le site de la production : https://www.lesnouveauxterriens.fr/c1t-te-serie-n2/